Tram Bombardier à Berlin sur Warschauer Straße après le coucher du soleil.

Télescope 51

La Société des demains et Posthumains rêvent de partager leur vision à SXSW 2026, l’un des rendez-vous les plus inspirants de l’innovation mondiale.

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Futur des mobilités à l’horizon 2040 

Résumé d’une conférence donnée par Stéphane Schultz au sujet des futurs de la mobilité en 2040. Son premier point est peut-être le plus important, et ce pour plusieurs domaines, pas simplement concernant les villes, même si celles-ci en sont un exemple particulièrement clair. « Je rappelle d’abord que “le futur est déjà là”. L’essentiel de la ville-de-dans-15-ans est déjà construite. À l’échelle du Grand Paris par exemple sont livrés à peine 30 000 logements neufs chaque année sur un parc de 3,5 millions de logements (soit 0,8%). La ville de 2040 ressemblera beaucoup – au moins dans sa forme – à celle de 2025. »

Aussi, un clivage profond se creuse entre les habitants des centres-villes, qui bénéficient souvent d’alternatives à la voiture, et ceux des zones périurbaines ou rurales, confrontés à des distances plus longues et à une mobilité plus coûteuse. Les infrastructures, souvent dégradées et insuffisantes, nécessitent des investissements robustes, notamment dans le ferroviaire et les réseaux cyclables, tout en favorisant des coalitions interdisciplinaires pour répondre à des défis complexes.

Pour les Québécois (tout le monde en Amérique du Nord en fait), notez que si l’auteur trouve que la France a du chemin à parcourir en ferroviaire, nous partons de très loin.

GPT-5 et la fin du futurisme naïf de l’IA

Dave Karpf affirme que la sortie du GPT-5 d’OpenAI marque la fin du « futurisme naïf de l’IA », cette croyance optimiste selon laquelle la taille seule (chaque modèle est plus gros que le précédent, en terme de données d’entraînement et de nombre de paramètres) permettra bientôt d’atteindre la superintelligence. Plutôt qu’un bond en avant, le GPT-5 est une amélioration progressive du GPT-4, ce qui suggère que les progrès pourraient suivre une courbe en S de diffusion, et non une courbe de « bâton de hockey » en accélération constante. Karpf prédit que le débat va désormais porter sur l’évaluation de ce que fait réellement l’IA générative – ses hallucinations et ses limites persistantes – plutôt que sur des spéculations frivoles.

L’auteur ne le mentionne pas, mais OpenAI a également lancé de nouveaux modèles de raisonnement à poids ouvert (similaire au concept de code source ouvert pour les logiciels), gpt-oss. La plus petite version peut fonctionner sur un portatif Mac légèrement au-dessus de la moyenne, alors que la version la plus lourde offre, selon la tâche, une performance proche des modèles à la fine pointe. Sans aller plus loin dans l’aspect technique, mentionnons simplement que les prochaines évolutions de ce type de modèle sont à suivre de près et pourraient tenir une place importante dans les futurs de l’IA.

Avancées dans le développement d’un « ordinateur biologique »

Le CL1, développé par la start-up australienne Cortical Labs en collaboration avec la société britannique bit.bio, est un « ordinateur biologique » de la taille d’une boîte à chaussures (ou lisez sur archive.is) qui héberge environ 200 000 neurones humains cultivés sur des circuits en silicium afin de rechercher une « intelligence biologique synthétique ». Selon eux, l’informatique biologique pourrait être beaucoup plus économe en énergie que l’électronique conventionnelle et avoir des applications dans des domaines tels que la robotique, la sécurité et le métavers. ◗ Voir aussi la chronique de Catherine Mathys pour Moteur de recherche.


Ces jeunes qui font semblant de travailler en Chine pour sauver les apparences. En Chine, le chômage des jeunes a atteint des niveaux records, avec un taux de 21,3 % en juin 2023, ce qui crée une forte pression sociale et familiale pour dissimuler cette réalité. Pour faire face à cette situation, certains jeunes louent des espaces où ils peuvent faire semblant de travailler afin de préserver les apparences et éviter l’anxiété liée au regard des proches. 

Les éditeurs de Wikipédia adoptent une politique de « suppression rapide » pour les articles de mauvaise qualité générés par l’IA. Ce nouveau système aide à garder la plateforme « propre », mais risque aussi de réduire les discussions et de rendre certaines suppressions plutôt arbitraires. Un excellent exemple d’effet de second ordre suite à la montée de l’IA.


La compagnie Citizen va partager des vidéos de crimes avec la police de New York. Grâce à l’application Citizen, la ville de New York enverra des alertes de sécurité publique en temps réel aux utilisateurs, ciblées en fonction de leur emplacement. De leur côté, les organisations chargées de la sécurité publique, notamment la police, les pompiers et les services d’urgence, auront accès à un portail leur permettant de visionner les vidéos partagées par les utilisateurs de Citizen. Outil utile? Ou un pas de plus vers la société de surveillance?