Les manuscrits secrets de la Bibliothèque du futur
Travailler à un projet d’avenir sans se préoccuper de ne plus y être pour en bénéficier. Ce sera un des grands défis de notre ère; faire les changements requis pour éviter le pire aux générations futures. À la grande bibliothèque d’Oslo, c’est la version littéraire qui se joue, écrire et protéger des livres « secrets » pour ne les lire que dans 100 ans. Chaque année, un nouveau manuscrit secret est ajouté, scellé dans un tiroir de verre et d’acier. Margaret Atwood a contribué à cette bibliothèque, dont les textes resteront cachés jusqu’en 2114, inspirant une réflexion sur l’avenir de l’humanité et la pérennité des livres papier.
OpenAI vient de dévoiler son jeu
Brouhaha ces derniers jours autour d’OpenAI et de la voix de Scarlett Johansson. La compagnie américaine se serait inspiré, voire aurait copié, la voix de l’actrice qui avait pourtant refusé de s’y associer. Charlie Warzel dans The Atlantic souligne la quête inlassable de progrès par les développeurs de l’IA, menée trop souvent sans tenir compte des préoccupations éthiques ou du consentement. Selon l’auteur, ils sont animés par un sentiment de légitimité leur donnant le beau rôle de façonner l’avenir de la société.
Remarquons aussi que la voix de Johansson avait été retenue en raison de son association au film Her (2013), la majorité des bonzes de Silicon Valley aimant bien s’inspirer de la science-fiction. Malheureusement, ils ignorent souvent la mise en garde du récit, pour plutôt offrir une « dystopie utile » aux consommateurs. C’est le propos de Brian Merchant, aussi en lien avec le cas OpenAI, quand il affirme que pour bien des PDG de l’industrie technologique, la dystopie est la clé du succès.
Des robots cajoleurs pour la prise en charge de la démence
Avoir un œil critique sur l’adoption technologique est essentiel, mais parfois certains défis devront être balancés avec des besoins criants, ou l’idéal risque de s’avérer impossible. Nous en avons ici un bon exemple avec un regard sur le potentiel d’utilisation de robots pour améliorer les soins aux personnes atteintes de démence. En raison d’une pénurie de personnel soignant, aux États-Unis seulement, plus d’un million de travailleurs supplémentaires seront nécessaires pour aider les personnes atteintes de démence d’ici 2031. L’auteure souligne les difficultés liées à l’utilisation de robots pour l’interaction sociale, notamment les préoccupations relatives à la protection de la vie privée, les réticences du personnel soignant et le besoin de personnalisation.
◗ Viande artificielle : c’est parti ? La viande artificielle est produite à partir de cellules animales cultivées en laboratoire, offrant ainsi une option potentielle pour la consommation de viande. Les producteurs promettent des avantages tels qu’une moindre consommation d’eau et d’antibiotiques, ainsi qu’un goût et des qualités nutritives similaires à la viande traditionnelle. Cependant, les défis majeurs résident dans la transition vers une production à grande échelle ainsi que dans l’acceptabilité sociale.
◗ Les adolescents qui se lient d’amitié avec les chatbots d’IA. De nombreux adolescents trouvent ces robots de conversation utiles pour évacuer leurs émotions et discuter de problèmes psychologiques en dehors de leurs cercles sociaux. Si certains utilisateurs apprécient la compagnie et le soutien des chatbots, des inquiétudes se posent quant au risque d’accoutumance et à l’impact sur les interactions sociales dans la vie réelle.
◗ La microforêt, outil écologique de réflexion et d’action. La microforêt est un outil écologique apprécié pour sa croissance rapide et ses nombreux bienfaits environnementaux, tels que la rétention d’eau et la biodiversité. Conçus grâce à la méthode Miyawaki, ces espaces verts sont entretenus pendant trois ans avant de devenir autonomes, laissant ensuite la nature suivre son cours.