S’orienter dans la polycrise
Cet article est un extrait du livre de Michael J. Albert intitulé Navigating the Polycrisis. En bref, l’auteur affirme que face aux nombreuses crises interconnectées, le travail de prospective peut aider à nous orienter vers des avenirs différents et plus propices à la survie. « Le business-as-usual prendra fin, que ce soit par choix ou suite à une catastrophe. Nous avons donc besoin d’études orientées vers l’avenir et qui pourraient éclairer les routes possibles, leurs ramifications, les dangers qui nous guettent et les opportunités qui peuvent émerger pour une transformation progressive ».
Il parle également d’utopies concrètes, où « la spéculation doit négocier la tension entre l’imagination radicale et l’analyse sociale, politique et écologique rigoureuse du possible. En d’autres termes, elle émerge de la rencontre toujours délicate entre l’utopie et le réalisme ».
L’avenir du travail entre dans l’ère de la synthèse
Au Future Laboratory, très bon résumé de leur nouveau rapport sur l’avenir du travail ainsi que son évolution en lien avec l‘IA. Celle-ci entraînera des défis et des opportunités en termes de productivité, de redéploiement des emplois et de nouvelles exigences en matière de perfectionnement. Dans le même temps, il est essentiel de maintenir un équilibre entre les avancées technologiques et les qualités humaines telles que la profondeur de réflexion, la création de sens et la connexion. L’IA à le potentiel de créer de nouvelles opportunités d’emploi, en particulier pour les entrepreneurs, ce qui démontre la nécessité de s’adapter et d’embrasser l’évolution du paysage professionnel. Enfin, l’évolution vers des applications spécialisées de l’IA appelle à une réflexion approfondie sur la manière dont cette technologie est intégrée dans divers aspects de la société et des environnements de travail.
Le projet contre-hégémonique chinois
Très bon papier sur Le Grand Continent où on intègre le concept d’hégémonie d’Antonio Gramsci avec celui de soft power de Joseph Nye pour analyser la rivalité entre la Chine et les États-Unis dans le contexte de l’hégémonie mondiale. L’auteur se concentre sur le projet chinois de la nouvelle route de la soie et son impact sur les relations internationales et met en lumière l’influence croissante de la Chine à travers le développement des infrastructures et les stratégies de soft power. Selon lui, cette dernière souhaite ni plus ni moins que remplacer la mondialisation sous supervision américaine par une réorientation sino-centrée du marché mondial. Superviser le marché mondial permet de dépasser des instabilités politico-économiques domestiques tout en bénéficiant simultanément de retombées économiques colossales et d’un pouvoir politique extraterritorial immense.
◗ Les raisons pour lesquelles nous devons passer de la prédiction à la prévision. Roger Spitz explique comment la prospective, à l’aide de diverses méthodologies telles que l’élaboration de scénarios, nous aide à planifier l’avenir en explorant systématiquement plusieurs futurs potentiels afin d’éclairer la prise de décision face à des changements imprévisibles.
◗ À quoi ressembleront les Jeux olympiques du futur ? Chez Usbek & Rica, deux beaux exemples de scénarios pour imaginer des avenirs possibles. Centrés sur les olympiques, ils incluent aussi de petits détails pour bien peindre le portrait de ces futurs. De la même publication, le dérèglement climatique va-t-il changer les règles du sport ?
◗ Des parents décédés « donnent leur soutien » à des hommes politiques grâce à l’IA. Alors que les élections battent leur plein en Inde, certains des principaux hommes politiques du pays et leurs gourous de la marque ont misé sur l’intelligence artificielle pour ressusciter le passé et influencer l’avenir. Des défenseurs des droits numériques s’interrogent sur l’éthique d’un tel usage, en cours d’élection, de la voix ou de la représentation d’un candidat.