Télescope 31

Écrit par La Société des demains le 2 octobre 2024

« Tourisme protopique » selon Midjourney. « Tourisme protopique » selon Midjourney.

Le tourisme le plus radical, rester chez soi

Entretien avec Aude Vidal, anthropologue, ou on aborde la transformation du tourisme en une économie de consommation rapide, mettant en lumière la tendance à « collectionner » les destinations au détriment de leur exploration approfondie. Elle souligne que 1 % de la population mondiale est responsable de 50 % des émissions de CO2 du transport aérien, ce qui remet en question les solutions actuelles pour réduire l’impact environnemental du tourisme, souvent inefficaces. De plus, les pratiques de tourisme « éthique » profitent principalement à la classe bourgeoise, qui cherche à se distinguer des autres voyageurs, souvent perçus comme responsables du surtourisme. Finalement, elle évoque que la forme de tourisme la plus radicale serait de rester chez soi, en redécouvrant et en sublimant notre quotidien, tout en plaidant pour une réorganisation du temps de travail afin de favoriser des activités plus significatives.

Pour améliorer le système de santé grâce à l’IA

Nous l’avons déjà mentionné, l’arrivée de l’IA ne remplacera pas nécessairement des « jobs » mais plutôt des tâches. Ces trois initiatives dans le réseau de la santé québécois – qui ont pour but de faire face au vieillissement de la population – en sont de bons exemples. On retrouve un rédacteur automatisé de notes cliniques (avec révision et approbation humaine); une application d’optimisation de routes pour les personnes donnant des soins à domicile; et un outil d’aide à la décision qui « prédira le volume d’appels quotidiens à 24 heures, une semaine et quatre semaines d’avis ». Dans chaque cas, on parle ici d’une augmentation des capacités, tout en conservant la validation et la décision finale aux responsables dans le but de délester leur charge de travail.

Les protopies, nouvel horizon pour les scénaristes

Taryn O’Neill invite les scénaristes à dépasser les récits dystopiques et à adopter le concept de protopie, qui envisage un monde progressivement meilleur qu’aujourd’hui. Selon elle, si les récits dystopiques peuvent être divertissants, ils conduisent souvent à un sentiment de fatalité, alors que les récits protopiques mettent l’accent sur la résilience, l’action collective et le potentiel de changement positif. O’Neill encourage les scénaristes à imaginer des avenirs pleins d’espoir, à explorer les technologies émergentes et à aborder les questions sociétales urgentes sous l’angle de la possibilité plutôt que du désespoir.


L’IA générative et la connaissance. Julian Stodd réfléchit à l’impact profond de l’IA générative sur notre relation avec la connaissance, suggérant qu’elle libère la curiosité et recontextualise la création de sens. Il identifie les caractéristiques clés de cette évolution, telles que les moteurs dialogiques qui permettent une exploration en solo sans jugement social, et la récupération agentique qui élargit les frontières de la connaissance.

Il était une fois l’avenir. Très bel exemple de prospective et de design fiction ou vous êtes invités à plonger dans le futur et à explorer New York dans 50 ans. On y trouve une société qui ne se contente pas de faire circuler l’argent, mais qui offre à touste une vie agréable. Dans ce scénario de bond en avant, la ville de New York s’appuie sur son énergie débridée, son innovation et son optimisme pour devenir un modèle de résilience climatique urbaine.

Barcelone transforme les rames de métro en centrales électriques. Chaque fois qu’un train s’arrête en douceur, l’énergie générée par tous ces frottements est convertie en électricité, qui passe par des inverseurs et est distribuée dans l’ensemble du réseau de métro. Un tiers de cette électricité alimente les trains ; le reste alimente les équipements des stations et un réseau croissant de chargeurs de véhicules électriques.


L’éditorial de la semaine