Télescope 05

Écrit par La Société des demains le 16 août 2023

Empty Vessels, une performance de violoncelles robotiques contrôlés par IA. Empty Vessels, une performance de violoncelles robotiques contrôlés par IA.

Dimensions personnelles et psychologiques des chercheurs en IA

Le chercheur en intelligence artificielle (IA) Yoshua Bengio exprime sa prise de conscience concernant les risques existentiels que les IA puissantes peuvent présenter pour l’humanité. Il explique comment il a changé d’avis sur la sécurité des IA, passant d’une vision optimiste à une vision plus pessimiste. Un élément particulièrement important à noter est que ce changement de posture suit une prise de conscience « de la structure actuelle de la société et du fait que des outils d’une telle puissance ont une double utilisation, tant pour le bien que pour le mal ». En d’autres mots, Bengio contextualise sa recherche dans le monde réel, au lieu d’une vision académique détachée des impacts ou encore centrée sur le marché comme fin en soit, à l’image de tant d’entrepreneurs de la Silicon Valley.

Nous ne pouvons pas tous être des « doomers »

Selon Rebecca Solnit, dans un article publié chez The Guardian, face à la crise climatique, « les gens semblent souvent davantage intéressés à prouver que nous sommes perdus qu’à prouver que nous pouvons nous en sortir ». C’est sans conteste un équilibre difficile à trouver, que de s’informer parmi tant d’agendas divergents, tout en restant aligné sur le positif et le possible, en plus de faire face aux tragédies déjà en cours. Comme Solnit, nous essayons donc de suivre la philosophie de Gramsci qui parlait de « pessimisme de l’intellect, et d’optimisme de la volonté ». 

Les bibliothécaires des années 1970 qui ont révolutionné le défi de la recherche

Nous partageons cet article trouvé chez Aeon pour deux raisons. Un, c’est captivant si vous vous intéressez à l’histoire de la technologie. Deux, c’est un bel exemple de parcelles d’histoire perdues qui peuvent modifier notre perception du présent et les futurs que nous croirons possibles.

Dans les années 1970, des bibliothécaires ont mis au point des outils de recherche numérique qui ont révolutionné la manière dont les chercheurs pouvaient découvrir les informations pertinentes. À l’université de Syracuse, une bibliothécaire nommée Pauline Atherton a dirigé le développement de SUPARS, qui a ouvert la voie aux moteurs de recherche contemporains. Elle et son équipe ont anticipé un avenir dans lequel les chercheurs travailleraient de plus en plus hors bibliothèques et multiplieraient les demandes, ils se sont alors tournés vers l’intelligence collective pour complémenter l’aide des bibliothécaires.

 

Dossier Arts & IA. Beau dossier sur le site de la Société des Arts Technologiques (SAT), permettant aux lecteurs de « plonger au cœur de développements technologiques et de créations artistiques repoussant les frontières de l’imagination ». (Ci-dessus, Empty Vessels, une performance de violoncelles robotiques contrôlés par IA.)

70 ans de Disney Imagineering. Scott Trowbridge, cadre créatif senior chez Walt Disney Imagineering (WDI), y dirige divers projets et initiatives. WDI, qui a célébré son 70e anniversaire l’année dernière, est responsable de la conception et de la construction des parcs à thème, des centres de villégiature, des attractions et des navires de croisière de Disney. Trowbridge insiste sur l’importance de raconter des histoires et de créer des expériences extraordinaires pour les visiteurs. 

◗ Similaires aux dark stores, les dark kitchens désignent des « restaurants virtuels » ou « cuisines fantômes », accessibles uniquement en ligne via des plateformes de livraison de nourriture sur Internet. Pour plusieurs, considérant leur impact sur le tissu urbain et la diversité de l’offre commerciale, des projets comme cette tour comportant dix étages de dark kitchens sont donc à classer sous la rubrique « futurs indésirables ».

◗ Pour finir en beauté, un compte instagram qui fait du bien. « @futureearth se dit “un club pour le climat où tout le monde est bienvenu et où nous citons toujours nos sources”. »