Quel(s) numérique(s) pour demain ?
Les experts Martin Deron et Benjamin Ninassi soulignent la nécessité de repenser les modèles d’affaires numériques pour les rendre compatibles avec les contraintes écologiques et énergétiques. Selon eux, une réflexion s’impose sur ce à quoi pourraient ressembler des infrastructures et des usages numériques en phase avec des ressources limitées et face aux risques climatiques croissants. Il est essentiel de questionner l’utilité des technologies existantes et de ne pas se contenter d’optimisations isolées, mais d’intégrer des critères éthiques et socio-écologiques dans le développement numérique. Ils affirment que la maîtrise des impacts environnementaux du numérique est cruciale pour soutenir la transition vers des modes de vie plus soutenables.
Le débat sur le télétravail se poursuit
Sébastien St-Hilaire explore la tendance croissante des entreprises, comme Amazon, à exiger le retour des employés au bureau après l’essor du télétravail. Bien que ce dernier ait permis une meilleure qualité de vie et un équilibre entre vie professionnelle et personnelle pour de nombreux travailleurs, il a également engendré des problèmes d’isolement social et de difficulté à se faire remarquer dans un environnement virtuel. Au Québec, un modèle hybride est privilégié, mais des préoccupations économiques émergent concernant la vitalité des centres-villes et la possibilité de délocalisation des emplois vers des régions à coûts inférieurs. L’auteur souligne également la nécessité de réinventer le rôle du bureau tout en protégeant les emplois locaux face à ces dynamiques mondiales.
À quoi ressemblerait un monde où l’énergie est abondante ?
Contrairement aux experts cités dans le premier article, dans cet entretien, Deb Chachra nous encourage plutôt à envisager un avenir caractérisé par l’abondance d’énergie propre et l’amélioration des infrastructures. Elle affirme que les énergies renouvelables–en particulier l’énergie solaire–ont le potentiel de transformer nos vies en offrant un accès équitable à des ressources essentielles telles que les transports et l’eau potable. Mme Chachra insiste sur l’importance de traiter l’énergie comme un bien public, en encourageant l’accès décentralisé et l’innovation pour créer un avenir durable. En fin de compte, elle pense qu’en se concentrant sur la construction d’un système énergétique résilient et abondant, nous pouvons lutter contre le changement climatique tout en favorisant une société plus équitable.
◗ Le véhicule autonome est-il le futur des transports publics ? L’auteur et ses trois invités explorent l’avenir des véhicules autonomes dans les transports publics, en mettant en lumière les différences entre Tesla et Waymo en termes de niveaux d’autonomie et de performance. Bien que les robotaxis comme ceux de Waymo soient opérationnels et compétitifs, des défis subsistent concernant leur efficacité et la gestion des clients. Un regard un peu plus critique aurait cependant été bienvenu.
◗ La transformation de l’agriculture vue des airs. Court documentaire présenté à la Semaine verte de Radio-Canada. « Mériol Lehmann, artiste aux racines agricoles, documente la transformation de la ruralité au Québec. Souvent représentée par des images datant des années 50, il choisit le drone pour capter la réalité agricole productiviste d’aujourd’hui avec des vues insolites. »
◗ « Enterrer le voyage parce qu’il pollue n’est pas la solution. » En octobre nous avions partagé un article titrant que « La forme de tourisme la plus radicale, c’est de rester chez soi ». Usbek & Rica,nous présente cette fois-ci le contrepoint avec Lucie Azema, qui « soutient qu’il ne faut pas laisser la crise environnementale freiner la découverte de cultures étrangères, au risque de fragiliser la démocratie ».